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    La vie en bleu !

     

    Indigo, pastel... le rêve de bleu vient toujours un soir aux casseroles des teinturières!

    Il n'a pas manqué de courir dans un coin de ma tête dès le début de mes expériences tinctoriales.

    Mais si cultiver les pieds de pastel n'avait posé aucun souci particulier, en extraire le précieux pigment bleu

    m'a donné du fil à retordre les premières années.

    Livre après livre, recherche après recherche, je peux enfin considérer que je sais à peu près comment faire,

    et me voilà donc à continuer mon chemin, avec des nuances de bleu dans ma besace.

     

    Cela commence au jardin:

     

    La vie en bleu !

    La vie en bleu !

     

    Les feuilles une fois haché-menu, je les plonge dans un bain d'eau bouillante,

    et je les laisse infuser durant une dizaine de minutes

    (Merci aux bloggeurs qui généreusement ont pris la peine d'expliquer ce procédé en détail sur leurs sites!)

     

    Les feuilles restent ainsi dans ce bain qui descend peu à peu à 80°, puis on le met à refroidir rapidement

    en trempant la casserole dans une cuvette d'eau très froide, eau que l'on change plusieurs fois...

    il faut atteindre les 55° en 5 minutes, pour conserver le bleu.

     

    Là, on filtre, en enlevant les résidus de végétal, qui peuvent aller dormir au compost.


    Le jus est marron-verdâtre, on lui ajoute une proportion de carbonate de sodium,

    et on laisse reposer le temps que ça se dilue.

     

    Voilà ensuite le premier moment magique, il faut fouetter le liquide pour l'oxygéner...

    La mousse qui se forme est bleue!

     

    La vie en bleu !

     

    Quand la mousse change de couleur, après une dizaine de minutes de battements, on laisse reposer.


    Cela prend un assez long moment pour que la mousse disparaisse, mais peu à peu

    on voit s'approcher le moment où le bain sera prêt pour la teinture.

     

    La vie en bleu !

     

    Une dose d'hydrosulfite plus tard, voilà le bain de teinture prêt à être utilisé.

    Les fibres que l'on y trempe doivent avoir préalablement baigné une dizaine de minutes dans de l'eau chaude,

    on les insère doucement dans le bain, et on les y laisse patauger...

    Leur sortie est spectaculaire!

     

    La vie en bleu !

     

    Ce printemps, au gré des différentes sessions de teinture, j'ai testé différentes textures de laine,

    de la soie, de la ramie, du coton... J'ai aussi testé des sur-teintures ( laines préalablement teintes en jaune avec de la gaude ou du sophora) pour obtenir des verts lumineux...

     

    La vie en bleu !

     

    Et avec le fond de cuve, histoire de ne pas "déprofiter" comme on dit chez nous,

    un peu de shibori sur des foulards de soie...

     

    La vie en bleu !

    La vie en bleu !

    La vie en bleu !

    La vie en bleu !

     

    Décidément, la vie est belle en bleu...

    Je crois que je vais ressortir les bouts de bois flottés pour monter un nouveau cadre...

    Le tissage instinctif me démange !!

     

    La vie en bleu !

     

     

     

     


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    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

     

    J'ai souvent eu très mal au dos les années précédentes, après un week-end à tisser sur les campements,

    courbée sur mon travail tout en devisant avec le public...

    J'ai donc pris la décision de me construire un nouveau métier, où le tissage serait plus haut,

    afin de moins tirer sur mes articulations. Installer le tissage plus en hauteur

    devait également me permettre de mieux travailler au peigne. En effet, sur le premier métier,

    le peigne touchait en bas à chaque passage, il n'y a que vers le haut que le travail se faisait de manière fluide.

    Autre avantage à construire une métier plus haut, celui de lui offrir deux barres,

    et non plus une seulequi à la fois enroule le travail et le tend.

    Là, j'ai mis les deux barres du haut fixes dans les montants, elles servent seulement à bien tenir à plat la bande tissée.

    Lorsque l'on enroulait le galon tissé sur lui même sur l'unique barre du premier métier, il y avait parfois un souci

    dans le résultat final, j'en ai parlé dans l'article sur les galons courbes.

     

    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

     

    Avec deux barres, seule celle du bas sert à enrouler et tendre les fils ou la galon tissé, il faut garder quand même

    attention à la tension des fils non encore tissés enroulés en face, mais dans l'ensemble, le travail est d'office plus net,

    plus droit,et ce nouveau métier augure de pouvoir tisser des galons encore plus longs que le précédent.

     

    Après, l'occasion était trop belle de m'amuser quand même un peu au niveau de la déco.

    Alors, je lui ai offert des têtes d'animaux, pour qu'il soit relié à la fois à l'activité laine,

    et aux temps anciensoù l'on utilisait beaucoup de ces motifs animaliers.

     

    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

     

    Clefs de serrage forgées sur le campement l'automne dernier par Môsieur...

     

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    Et voilà l'objet qui a commencé sa saison d'animations médiévales.

    St Jean de Maruejols et Avejan, 1er mai 2016. (Merci au photographe!)

     

    Nouveau métier, plus ergonomique... et plus décoré!

     

     

     

     


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