• Liber de prunus

     

    Un de mes livres sur la teinture végétale mentionnait le pouvoir tinctorial du liber de prunus. Automne, jour de taille au jardin, et dans la cicatrice faite par le sécateur, je vois en effet que le liber (partie qui se trouve sous l'écorce, avant le bois lui même) a une couleur différente, un rose saumon très sympathique.

     

    Liber de prunus

     

    Voilà donc une belle occasion! Je relève une petite quantité d'écorce et de liber, pour tenter un bain de teinture.

     

    Liber de prunus

     

    Les écorces sont mises à cuire dans de l'eau de pluie, ébullition puis une heure au point de frémissement. Ensuite, après refroidissement, j'introduis dans le bain, en même temps que mes écorces, un échantillon de laine mordancée préalablement avec de l'alun et de la crème de tartre. Le liber de prunus est en effet efficace en teinture, ma laine a pris un joli brun-roux tout à fait intéressant. Il n'y a plus qu'à peler les branches taillées du prunus, pour faire un stock en vue de projets futurs!

     

    Liber de prunus

     

     


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  • Garance voyageuse

     

    Petite soeur sauvage de la garance cultivée, j'ai rencontré la garance voyageuse dans les calcaires secs du Lubéron et du sud Ardèche. J'en avais ramené une poignée de racines patiemment sorties de terre sans trop endommager les lieux.

    Après quelques semaines de séchage, je décide donc de voir quelle intensité de couleur va sortir de ces petits brins presque insignifiants qui m'attendent au fond du panier.

    Un petit passage dans le moulin à café s'impose  pour réduire le plus possible les racines en poudre.

     

    Garance voyageuse

     

    J'ai mis cette poudre en cuisson dans plusieurs litres d'eau de pluie, à feu très doux pour ne jamais monter à l'ébullition. Après trois quart d'heure de chauffe, j'ai laissé refroidir dans le bain.

    J'ai passé le contenu de ma casserole dans un filtre, juste une toile bien serrée, histoire de ne garder que le jus et éviter que les brins de garance ne tachent mes fibres lors de la teinture. Dans le jus de teinture, j'ai mis en cuisson un échantillon de laine naturelle auparavant mordancé avec de l'alun et de la crème de tartre.

    Là encore, j'ai fait une cuisson douce, sans bouillir, car j'avais lu que l'ébullition modifiait la couleur donnée par la garance.

    Après trois quart d'heure de chauffe, j'ai éteint le feu et laissé refroidir les fibres dans le bain. Ce premier échantillon, qui a donné un rouge similaire à celui de la garance cultivée, se trouve le plus près des racines cuites, sur la photo.

    Devant cette belle couleur, dense et régulière, et malgré le faible nombre de racines utilisées, j'ai voulu tenter de recuire d'autres échantillons de laine, histoire de voir quand ce bain serait épuisé. J'ai fait 4 cuissons, à chaque fois de trois quart d'heure en laissant refroidir les fibres dans le bain. Les échantillons sont tous sur la photo, et montrent qu'avec une petite quantité de racine de cette garance sauvage, on peut tout de même teinter de belle manière.

     

    Garance voyageuse

    Je n'ai malheureusement pas pesé les racines sèches, mais je pense qu'avec ma petite récolte, j'aurais pu sans doute teinter environ 100 gr de laine. Essai à retenter l'année prochaine!

     

     


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  • Un blog pour échanger des savoirs...

     

    Au départ, l'aventure de la teinture végétale sur des laines que l'on tisse ensuite aux plaquettes est née de mon implication dans une compagnie d'évocation médiévale. Semaine après semaine, le jeu est devenu passionnant et m'emmène plus loin que je n'aurais imaginé...

    Pour découvrir l'univers des plantes tinctoriales, pas trop de problème, il y a de nombreux livres sur le sujet, et il est intéressant d'en avoir plusieurs sous la main, car ils se complètent et proposent des informations élargies.

    Par contre, pour développer la pratique du tissage aux plaquettes, ce n'est pas la même histoire! Peu de documents en français, livres introuvables... Le net est heureusement très utile, et je remercie par là toutes les tisserandes d'autres compagnies médiévales qui ont pris la peine de poster des tutoriels, des photos, des grilles d'enfilage... outils particulièrement précieux!

    Ce blog n'a pas pour prétention d'être un puits de savoir, juste le témoin de recherches, de réussites et d'échecs dans ces deux disciplines. S'il est utile à d'autres personnes venant de se lancer dans ces domaines si particuliers, alors tant mieux, s'il suscite des partages et des échanges, alors deux fois tant mieux, j'y trouverai de quoi alimenter de nouvelles expériences.

     

    Un blog pour échanger des savoirs...

     

    Un blog pour échanger des savoirs...


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